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RechercherDerniers commentairesmoi je trouve pierre fresnay extremement touchant dans le role de monsieur vincent je ne suis pas de votre avi
Par Anonyme, le 13.06.2013
très intéressant et très rare de lire sur monsieur vincent.hélas je l'ai vu il y a si longtemps que je ne sais
Par Eeguab, le 18.11.2012
dommage, les classiques ne sont plus diffusés à la télévision. ah... le cinéma de minuit...http: //drkaroloth.
Par drkaroloth, le 26.10.2012
bonjour, j'aime beaucoup ton blog , il et très joli blog, très sympa, et très accueillant surtout, plein de bo
Par robert87300, le 01.11.2011
un film bouleversant en marge des réalisations de blake edwards ( à qui le festival de deauville rend hommage
Par stubs, le 03.09.2011
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Dernière mise à jour :
23.09.2025
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V- UN CINEASTE, UNE ŒUVRE : OTTO PREMINGER (1) LAURA 1944
Les années 40 aux USA aspergèrent leur production de films noirs ; « Laura » demeure l’un des plus réjouissants. Sa trame repose dans la première partie sur l’évocation d’une femme assassinée Laura Hunt (Gene Tierney ) adulée par deux hommes : Waldo Lydecker (Clifton Webb ) et Shelby Carpenter (Vincent Price) et dans la seconde sur la poursuite de l’enquête par Détective Lieutenant Mark McPherson (Dana Andrews ) devenue épineuse car la victime présumée est vivante.
Le détective va se retrouver au fil de ses recherches va se sentir attiré, subjugué par la personnalité et la beauté de la supposée victime : « Vous êtes le premier patient amoureux d’un cadavre » lui lance Waldo Lydecker ami de Laura. Ce dernier est un critique d’art, cultivé et acerbe, dandy qui fut le premier à remarquer le potentiel de Laura et à la façonner à son image en pygmalion total. Il tombera amoureux de sa sculpture à qui il transmettra son savoir tout comme Shelby bellâtre et futur gigolo entretenu par Ann Treadwell (Judith Anderson ) et non indifférent à Laura qui ne refuse point de l’épouser.
Ces 3 personnages masculins face à un drame qui les éclabousse vont voir leurs destins chamboulés notamment quand Laura apparait en chair et en os et que l’intrigue révèle que la victime est un modèle éprise de Waldo Lydecker . Au gré de l’histoire et de ses rebondissements les couples se créent et se défont.
La réussite de ce polar enlevé avec maestria est le fruit d’une réunion de talents : le décorateur aux 6 oscars Thomas Little (1) qui impose un style à chaque personnage (les appartements de Laura et Waldo ne manque pas d’attrait) les costumes, la photo superbe de Joseph LaShelle (2) qui retravaillera filmer la pénombre sous la pluie et la musique nostalgique et lancinante de David Raskin (3) distillée avec parcimonie. A cela s’ajoute outre une interprétation hors pair, un scénario original, puissant : le narrateur est un personnage central dont le témoignage occupe la première partie du film et élément étonnant c’est mort qui raconte l’histoire qui débute avec la phrase célébrissime : « Je n’oublierai jamais le jour où Laura est morte » et des répliques brillantes et spirituelles signées Samuel Hoffenstein (4) un des quatre scénaristes avec Preminger
Tous ses personnages qui vivent des amours contrariés ne sont jamais ce qu’ils paraissent, ils montreront tous leurs faiblesses devenant plus attachants : Lydecker représente l’élite intellectuel avec sa morve et son dédain, il maitrise les mots et les idées et s’ en sert contre ceux qui l’agacent ou s’approchent trop de Laura. McPherson est son contraire ; il est et n’a nul besoin de paraitre autant, son contraire il remplace la classe par l’insolence, le ton supérieur par un je-m’en-foutisme. Sa rencontre épique avec ce dernier atteste de leur antagonisme et de l’outrecuidance des scénaristes :Waldo qui reçoit le détective dans sa spacieuse baignoire où il travaille lui demande un gant de toilette sur un ton supérieur qu’il recevra de façon cavalière, sa sortie de l’eau déclenche un sourire narquois du policier jugeant sa nudité . nous savons peu de choses sur cet enquêteur sombre qui joue inlassablement au grand dam de Lydecker à un jeu de billes pour calmer ses nerfs. Laura qui en fin de compte est le troisième protagoniste et non le principal est une femme belle et désirante, adroite et intelligente qui est présenter comme docile et avenante et se montre énigmatique et rebelle, nous ne devinons point si elle est arriviste , femme vénale ou simple amoureuse qui se pourvoit à chaque rencontre. Shelby est un tombeur moins solide qu’il ne parait et qui terminera vraisemblablement dans le giron de Ann cette femme réfléchie qui le considère comme son double et avoue être prête à tuer pour lui. Toutes ses variations psychologiques montrent la richesse du synopsis tiré d’un roman de Véra Gaspary qui verra 3 autres adaptations cinématographiques (5) Revenons sur l’interprétation qui plus que la cerise sur le gâteau. Gene Tierney est resplendissante, elle restera Laura à tout jamais ce qui ne l’empêchera pas d’exister face à d’autres ( Lang Mankiewicz Lubitsch-Ford et Josef Von Sternberg ) et chez Preminger qui l’emploiera 3 autres fois dont deux rôles principaux(6).Clifton Webb ancien danseur sera marqué par ce rôle qui l’amènera souvent à reprendre ce type de dandy. Dana Andrews autre acteur « prémingerien » (7) ne surajoute pas il est le détective viril et anxieux , cet acteur peu f^été est aussi à l’aise chez cet auteur que dans le western (L'étrange incident de (1943)--- Le passage du canyon (1946) ou le film de guerre (Les Plus Belles Années de Notre Vie (1946) ) . Vincent Price acquis ses galons de star après avoir fricoté avec tous les genres en fricotant avec le film d’horreur avec Roger Corman notamment ou fantastique (Edward aux Mains d'Argent (1990). Judith Anderson est remarquable comme elle le fut pour Hitchcock (Rebecca (1940) ) Richard Brooks (La chatte sur toit brûlant non (1958) Preminger signe une œuvre remarquablement filmée, maitrisée et pour laquelle il dut à nouveau lutter contre les studios qu’ils l’employaient et contre Zanuck (8) . Il filme la passion - celle de Waldo, Shelby et Mark pour Laura , celle d’Ann pour Shelby et celle d’un modèle pour Waldo ) et place des êtres désemparées et froids face à elle, la première image montre le portrait d’une Laura fantasmée et la dernière sur une autre immobilisation : celle du temps symbolisé par une pendule emblématique détruite qui nous dit qu’une autre histoire d’amour moins démente commence. L’art et la matière pour réaliser un chef d’œuvre nous est signifié par Otto Preminger
(1) Les Raisins de la colère (1940)----Le chant de Bernadette (1943) --- Ève (1950)-- Viva Zapata . (1952)
(2) Mark Dixon, détective ---La Treizième lettre -Rivière sans retour (1954) et pour Wilder (La garçonnière (1960)--- Embrasse-moi, idiot! ) et pour des westerns (La conquête de l'Ouest (1962)
(3) Qui travailla sur plus de 100 films dont plusieurs Preminger (Le mystérieux docteur Korvo--- Crime passionnel )
(4) Qui fut celui de Lubitsch (Sérénade à trois1933—La folle ingénue) et de Josef Von Sternberg (Une tragédie américaine 1931)
(5) Laura (1968 / I) (TV) Jouée par Lee Radziwill Laura (1962) (TV) Jouée par Hildegard Knef Un portrait de Assassiner (1955) Episode TV , Jouée par Dana Wynter
(6) Le mystérieux docteur Korvo ---Mark Dixon, détective ---Tempête à Washington
(7) Crime passionnel -Crime passionnel ---Première victoire
(8) Otto Preminger retrace la genèse de ce film dans son Autobiographie de 1977 traduite en français en 1981 Edition J.C Lattès page 83 à 92 où nous apprenons que le fut fut débuté par Rouben Mamoulian puis Preminger qui reprit entièrement le film