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center;">THE CLAY PIGEON Le pigeon d'argile de Richard Fleisher 1949 USA

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L’histoire débute dans un hôpital de Long Beach qui voit un matelot de première classe amnésique Jim Fletcher (Bill Williams) alité et surveillé car traître à sa patrie et responsable de la mort d’un siens M.Grégory. Il s’évade et se rend chez la maison de ce dernier où il est accueilli par l’épouse Martha Gregory qui feignant d’être hospitalière tente d’alerter la police. Fletcher l’assomme et la ligote avant de tenter de joindre un ancien Ted Niles (Richard Quine).Le passé va le rattraper lorsqu’il croise son tortionnaire japonais  Ken Tokoyama – alias la fouine (Richard Loo) et son meilleur allié sera sa prisonnière

 Il y eut les films anti japonais et antinazi lors de cette décennie et celui-ci s’inscrit dans le premier courant sans racisme particulier car il est cité un américain asiatique mort pour sa patrie. Cela restât néanmoins une figure du cinéma de propagande (1). Elle fut élaborée par  Carl Foreman scénariste dans les années 40-80  et qui nous donnât des succès commeLe champion (1949) de Mark Robson ,La femme aux chimères (1950) de  Michael Curtiz tous deux interprétés par Kirk Douglas,  Le train sifflera trois fois (1952) de  Fred Zinnemann,Le pont de la rivière Kwaï (1957) et qui signe une intrigue à rebondissement accolée à une histoire d’amour pas très crédible.

Cependant son histoire haletante est truffée de rebondissements et d’idées comme celle où les truands recherchent  Fletcher cachée dans la chambre d’un enfant éveillé et dont la mère interdit l’entrée de peur de réveiller son chérubin, Fletcher  brise un jouet entraînant les pleurs de l’enfant ; ce qui arrête la marche invasive des deux précités

Richard Fleischer qui signa un documentaire sur le Japon en 1948 tourne ici son cinquième  long métrage - les films précédents ne furent principalement que des courts métrages -et son deuxième polar, genre où il brillera (2). L’œuvre courte (63 mn) montre un talent naissant notamment le prologue et l’épilogue ; le premier voit deux mains s’approcher du cou du présumé  traître pour commet l’irréparable et la caméra nous dévoile le visage du criminel ;  un soldat aveugle et l’ultime scène cerne le visage des deux méchants prêtes à balancer le héros réhabilité et qu’un détail ferroviaire va changer les données. Filmé en noir et blanc ce produit de la RKO spécialisée dans les films de série B d’une heure s’avère un tremplin pour ce cinéaste qui nous donnera des perles cinématographiques dans le péplum (1958 :Les Vikings -) le western (1956 :Bandido caballero ) la science-fiction (Le voyage fantastique 1966) le drame (La fille sur la balançoire 1955)

 (1) « Dans les années 1940, il faut certes distinguer les techniques de propagande systématiquement appliquées dans les régimes totalitaires de celles ayant cours dans les démocraties. Mais l’Amérique n’échappe pas à une certaine forme de propagande : l’administration Roosevelt, en coopération avec les médias, a délivré des messages de mobilisation patriotique tout au long de la guerre »écrivait Marion MICLET en 2007 dans sa thèse« La Deuxième Guerre mondiale dans le cinéma hollywoodien des années 1940 : l’Europe comme modèle pour l’Amérique ?»

 (2) 1952 :L'Énigme du Chicago Express (The Narrow Margin)-- 1955: Les Inconnus dans la ville (Violent Saturday) --1959 : Le Génie du mal (Compulsion)-- 1968 : L'Étrangleur de Boston (The Boston Strangler)-- 1972 :Les flics ne dorment pas la nuit (The New Centurions)