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center;">Le dernier train de Gun Hill 

center;">ESC PRODUCTION  Sortie le 18 août 2021

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En cinq films en quatre ans ,Sturges donna le meilleur de lui –même dans le western avec notamment les deux joués par Kirk Douglas (OK Corral et Gun Hill ) qui parlent de règlements de comptes, de vengeance , de lâcheté et du respect des lois. Le prologue met en scène le monde de l’enfance, en prime abord celui d’un adolescent qui fuit la violence engendrée par deux cowboys ivres envers sa mère agressée et violée, ensuite celle d’un groupe d’enfants qui demande de restituer celle qui opposa le shérif à une bande de malfrats.

L’homme Matt Morgan (Kirk Douglas) qui raconte ces faits est le mari de la femme assaillie et retrouvée morte. Il part traquer au travers de l’Oklahoma le meurtrier de son épouse indienne. Il apprend que celui-ci est le fils de l’un de ses vieux amis Graig Belden (Anthony Quinn) dont il avait reconnu la selle personnifié à ses initiales . Il lui apprend l’acte de son fils et la raison de sa venue.

Dès lors les deux amis vont devenir ennemis et hormis l’aide de Linda (Carolyn Jones) maîtresse de Belden elle aussi victime de violence Morgan se retrouve isolée dans une ville hostile composée de « sauvages et des assoiffés » Sturges pare son œuvre d’une violence psychologique qu’il rend indigeste par la tension progressive due au comportement défaitiste d’une ville qui vit sous la coupe du père de l’assassin qui y règne en maître absolu.

Cet affrontement seul contre tous – thème récurrent du western » (1) verra le sheriff mené à bien son but ; mais à quel prix ? Western du mal être, « The last train to Gun hill » donne un portrait révoltant de l’homme blanc, donné comme raciste ; « C’était moins que rien, une indienne quelconque » dira le violeur et tueur Rick Belen ( Earl Holliman détestable à souhait ) comme soiffard excité par le climat montant « La mort ,le sang, la poudre ça leur donne soif » dira Linda devant le tableau désolant d’une ville en effervescence Le scénario est bien construit , le déroulement bien mené grâce au scénariste James Poe qui le fut avec Aldrich , Kazan et adapta Tennessee William et William Faulkner deux écrivains qui ne furent jamais trop tendre avec le genre humain. Ses personnages principaux sont réalistes et pour une fois dans un western de Sturges la femme n’est ni nunuche ni faire valoir,

mais bien un vecteur de l’action car unique résistante refusant de servir Graig Belden. John Sturges aidé par deux grands acteurs nous offre dans sa vision pessimiste un des plus flamboyants westerns de la décennie qui fut l’âge d’or du genre et pour cause ; elle contenait moult westerns dont cinq furent signés par lui . (1) Qu’il applique dans son western moderne « Un homme est passé » avec Spencer Tracy