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LES ECUMEURS (The Spoilers) de Ray Enright 1942 USA

Sidonis Calysta 2 MARS 2023 BLU-RAY & DVD
Présentations par Patrick Brion et Jean-François Giré
Documentaire

Ce western est une ouvre bicéphale qui donne dans la première partie dans la gaudriole, la légèreté . pourtant le sujet est grave et la participation artistique est imposante. Nous y reviendrons

Dans en Alaska à la fin du XIXe siècle qui voit des orpailleurs rêvant de trouver une mine d’or . Deux d’entre eux Roy Glennister (John Wayne ) et Al Dextry (Harry Carey ) vont se faire déposséder par la loi enfin par son mauvais côté de leurs biens par deux tristes sires Alexander McNamara (Randolph Scott ) et le juge Horace Stillman (Samuel S. Hinds) dont la fille Hélen (Margaret Lindsay) n’est pas indifférente à Glennister.Mais celui -ci reste le gtrand amour de Cherry Malotte (Marlène Dietrich) qui détient la saloon de la ville.

L’humour enfin les éléments drôles sont d’’esprit facétieux , bon enfant , lourdingue enfin pas de quoi rouler sur la table. Et là le film déroge au genre – où alors il faut s’appeler Mel Brooks , Laurel et Hardy, Buster Keaton , les Marx Brothers- l’annihile voire le réduit à rien.

La seconde partie qui ouvre la révolte des chercheurs d’or précités vaut par ailleurs son pesant de cacahuètes et donnent de l’étoffe tous les personnages. Le ton est grave, la mise en scène serrée, convaincante et le final offre l’une des plus belles bagarres entre les deux héros masculins qui dure 5 minutes et redonne une dynamique à un film qui en manquait.

Voilà ce film laborieux devenir un réel western en retrouvant une dramaturgie essentielle à son existence. Le sieur RAY ENRIGHT n’est point notre réalisant préféré du genre, mais restera celui de Randolph Scott avec qui il fera entre autres 4 westerns (1) genre qu’il privilégia durant sa carrière (2) pour servir des stars et des studios le faisant passer pour un « yes man » voire un béni oui-oui
IL s’introduit aussi dans le polar et la comédie musicale , genres passe-partout mais nous n’avons jamais approché ce pan de carrière.

Quant aux acteurs dont on a laissé le champ libre nous avons HARRY CAREY la star chez Griffith (3) surtout et du western muet chez Ford qui n’eut pas le temps ni l’opportunité de le devenir avec le parlant , avec son personnage de Cheyenne Harry. Il fut étonnant et mystérieux dans Le Retour du proscrit (The Shepherd of the Hills) un western américain réalisé par Henry Hathaway, sorti en 1941 où il est « Le Berger des collines « du titre original ; être prophétique et mystérieux qui croise un John Wayne nécessiteux

Les deux autres acteurs masculins figures incontournables du genre cherchaient leurs marques. JOHN WAYNE l’avait croisé en la personne de John Ford avec en 1939 : La Chevauchée fantastique (Stagecoach) et en 1945 : Les Sacrifiés (They Were Expendable). Mais il attendit sa prise en main complète trois plus tard pour ne plus quitter Ford et devenir vraiment le John Wayne que nous connaissons de 1948 avec la trilogie militaire du maitre (4) et une suite de chefs d’œuvre dont l’immense en 1962 : L'Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance). En attendant cette troisième rencontre décisive (1948 il tournera des westerns en veut-tu en voilà ( près de 10 en 1934) sous la houlette de Robert N. Bradbury , Mack V. Wright deux tacherons et de Henry Hathaway et Howard Hawks (1958 Rio bravo) qui assiront davantage son personnage. Au milieu des années 60 puis 70 il sera la caricature de son personnage notamment sous la direction de avant de partir en beauté avec en 1976 : Le Dernier des géants (The Shootist) de Don Siegel baroud d’honneur de ce cow-boy hors normes.

Carte John Wayne Margaret Lindsay 1942 Ouest EUR 47,88 - PicClick FR" width="468" height="377" />

RANDOLPH SCOTT mis plus de temps à imposer son image d’être solitaire combattant les injustices – à l’exception de ce rôle antipathique . Ce sera grâce à André de Toth dans un premier temps qui signa six westerns certes inégaux mais mémorables (5) au même titre que les sept qu’il fit et qui demeurent presque tous des perles (6)

De l’interprétation féminine nous avons la grande, l’unique actrice MARLENE DIETRICH mythique allemande de souche, francophile qui rêvait d’être madame Jean Gabin et qui naturalisé américaine vécut ses dernières années dans le 8e arrondissement de Paris. Un cinéaste immortalisera son personnage de femme fatale avec 7 films dont le célèbre en 1929 : L'Ange bleu (Der Blaue Engel) qui la lancera. En 1935 : La Femme et le Pantin (The Devil is a Woman) clôt leur osmose. Qu’importe Ernst Lubitsch (le sulfureux en 1937 : Ange (Angel) ) René Clair (1941 : La Belle Ensorceleuse (The Flame of New Orleans)) Billy Wilder (1948 : La Scandaleuse de Berlin (A Foreign Affair) ou elle joua à contre-cœur une nazie 1957 : Témoin à charge (Witness for the Prosecution)) et Alfred Hitchcock (1950 : Le Grand Alibi (Stage Fright)) Fritz Lang (1952 : L'Ange des maudits (Rancho Notorious superbe western où elle est encore l’enjeu amoureux ) 'Orson Welles (1958 : La Soif du mal (Touch of Evil)) soit les plus grands cinéastes d’alors la quémanderont. Même si ce n’est pas plus grand western, ni son plus grand rôle ; elle est imposante notamment avec cette réplique humoristique « Je ne veux pas de bagarres sauf si je suis l’enjeu »

(1) 1947 : Du sang sur la piste (Trail Street) --1948 : Ton heure a sonné (Coroner Creek) peut-être son meilleur car le plus maitrisé --1948 : La Descente tragique (Albuquerque)---1948 : Far West 89 (Return of the Bad Men)

(2) 1949 : Les Chevaliers du Texas (South of St. Louis) avec Joel McCrea --- 1950 : Montana avec Errol Flynn -- 1950 : Kansas en feu (Kansas Raiders) Audie Murphy son film contient des scènes fortes comme ce combat au couteau où les 2 adversaires tiennent dans la bouche les extrémités d’un foulard qui les empêche de fuir l’affrontement et le final est fort cruel même s’il n’est point montré -- 1952 : Les Flèches brûlées (Flaming Feather) Sterling Hayden où il fit la même erreur que dans ce film : mélanger les genres

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(3) Un des plus talentueux cinéastes du muet

(4) 1948 : Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache)-- 1949 : La Charge héroïque (She Wore a Yellow Ribbon) et 1950 : Rio Grande de John Ford

(5) Dont 1953 : Les Massacreurs du Kansas (The Stranger Wore a Gun) et La Trahison du capitaine Porter (Thunder Over the Plains)

(6) 1956 : Sept hommes à abattre (Seven Men from Now) -- 1959 : La Chevauchée de la vengeance (Ride Lonesome) 1960 : Comanche Station entre autres

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