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JUSQU’AU BOUT DU MONDE The Dead Don't Hurt

Canada Danemark Mexique 2023 de Viggo Mortensen

sortie en France : 1er mai 2024

Voilà un western nouveau et novateur qui ne refuse d’office d’être une resucée du genre. Il met en scène un couple au vécu différent qui va traverser un IXX dix-neuvième houleux. Nous sommes dans les années 1860 à San Francisco, Vivienne Le Coudy, (Vicky Krieps ) une Canadienne française, s’amourache d'un immigrant danois Holger Olsen (Viggo Mortensen) et vont s’installer dans une bourgade gérée par Weston Jeffries  (Solly McLeod ) avec le soutien malhonnête du maire Rudolph Schiller (Danny Huston ) 

Ce sont des  dirigeants que Olsen connait  puisqu’il fut sheriff dans la contrée et en démissionna suite à un crime imputé à un innocent et commis par le fils du notable : Alfred Jeffries une brute impulsive , bestiale et délirante. Ce dernier va nuire au bonheur du couple vedette quand Olsen s’absente pour s’enrôler devant une guerre de Sécession qui montre ses griffes.

                                                      L’approche narrative, peu chronologique peut désorienter ; elle évoque un passé et un présent via différentes sensibilités et accroit celle du film imbibé d’une douce tranquillité. Celle-ci voit les deux protagonistes s’estimer, se comprendre, accepter les choix de l’autre et pointer la tendresse de ces couple libre et qui le revendique.

Le film dont le titre français aussi accrocheur qu’une épingle rouillée désert le propos tandis que le titre original : « Les morts ne font pas de mal » indique qu’une autre douleur ; celle apportée par l’intégration difficile, un monde qui part à vau-l’eau la mort injuste

Viggo Mortensen signe son second long métrage, y assume le rôle principal masculin, le scénario et  la musique . IL introduit un personnage féminin plus déterminée et rebelle que l’époux tout comme les femmes chez John Ford dont il reprend le gout des monuments perdus dans une sphère géographique et sauvage. Il affiche sa volonté de piétiner les codes, d’accentuer une crise pour décrire l’inflation spirituelle voire humaine

Si l’on peut tiquer sur des incohérences, des libertés de ton , nous ne pouvons que saluer ce nouveau travail de cet acteur qui place à la manière de Ford et moindre de Eastwood l’élément féminin comme source d’inspiration, comme présence salutaire et de composer un hymne à la nature